- Choisir entre des fondations profondes, semi-profondes ou superficielles : enjeux et contexte géotechnique
- Fondations superficielles : semelles, radiers et contrĂŽle des tassements
- Fondations semi-profondes : puits, longrines sur appuis et inclusions rigides
- Fondations profondes : pieux, barrettes et micropieux pour terrains difficiles
- Feuille de route pour décider et planifier ses fondations en 2025
Choisir entre des fondations profondes, semi-profondes ou superficielles : enjeux et contexte géotechnique
La stabilitĂ© dâun ouvrage dĂ©pend dâabord du mariage entre la structure et le sol qui lâaccueille. Quand la couche de sol rĂ©sistante affleure, des fondations superficielles suffisent souvent. Si la « bonne » couche se situe plus bas ou si le terrain est hĂ©tĂ©rogĂšne, des fondations semi-profondes par puits, inclusions ou longrines sur appuis deviennent pertinentes. Pour un bon sol trĂšs profond, des fondations profondes de type pieux, barrettes ou micropieux sâimposent. La profondeur hors gel, les risques de retrait-gonflement argileux, la prĂ©sence dâune nappe et lâintensitĂ© des charges guident la dĂ©cision dĂšs la phase dâĂ©tude.
Lâinteraction sol-structure ne tolĂšre pas lâapproximation. Les descentes de charges doivent rester compatibles avec la capacitĂ© portante mesurĂ©e et les tassements doivent demeurer admissibles pour la superstructure. La base mĂ©thodologique provient de lâEurocode 7 et des rĂšgles nationales applicables, complĂ©tĂ©es par les essais pressiomĂ©triques, pĂ©nĂ©tromĂ©triques (CPT), ĆdomĂ©triques et la reconnaissance stratigraphique. Une Ă©tude gĂ©otechnique formelle dĂ©crit la stratigraphie, les paramĂštres mĂ©caniques (cohĂ©sion, angle de frottement, compressibilitĂ©), la position de la nappe et lâagressivitĂ© chimique Ă©ventuelle. Ces Ă©lĂ©ments dimensionnent la solution technique et sĂ©curisent le budget et le planning.
Sur un cas concret, une maison R+1 sur limons denses au-dessus dâargiles peu compressibles peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e avec semelles filantes Ă la cote hors gel et un radier sous le garage. Ă lâinverse, un immeuble R+10 sur alluvions molles exigera des pieux forĂ©s travaillant en pointe sur une couche dense ou mobilisant le frottement latĂ©ral, afin de contenir les tassements diffĂ©rentiels. En site en pente avec risques de glissement, des puits Ă©largis reliĂ©s par longrines et des drains interceptent les eaux et reportent les efforts vers un horizon stable.
La sĂ©curitĂ© humaine et la qualitĂ© dâexĂ©cution ne se nĂ©gocient pas. Les fouilles doivent ĂȘtre blindĂ©es dĂšs que la stabilitĂ© des parois nâest pas assurĂ©e, la circulation dâengins organisĂ©e, et les Ă©quipements de protection portĂ©s systĂ©matiquement. Un plan de contrĂŽle prĂ©voit la vĂ©rification des fonds de fouille, la tenue du sol, la gestion des eaux et lâautocontrĂŽle par photos, mĂ©trĂ©s et relevĂ©s dâarmatures.
- DĂ©terminer lâusage, les charges, la gĂ©omĂ©trie et les contraintes dâaccĂšs du site.
- Commander une campagne de reconnaissance (sondages, essais in situ et labo) et consulter le PPR local.
- Comparer trois variantes de fondations en coût global, délai, nuisances et maintenance.
- Caler la cote hors gel et les protections contre lâeau (drainage, coupure capillaire).
- Planifier les contrĂŽles dâexĂ©cution et les essais Ă©ventuels.
| Ătape gĂ©otechnique | Objectif | Livrable | DĂ©cision Ă©clairĂ©e |
|---|---|---|---|
| Sondages carottés et essais CPT/PMT | Identifier stratigraphie et paramÚtres mécaniques | Logs, profils, valeurs EM, qc | Choix du type de fondation et dimensionnement préliminaire |
| Reconnaissance hydrogéologique | Localiser nappe et variations saisonniÚres | Niveaux piézométriques | Gestion du pompage et des bétons adaptés |
| Analyse risques PPR | Intégrer inondation, glissement, sismicité | Carte des aléas | Mesures de mitigation et choix de solution |
| Ătude dâagressivitĂ© chimique | ProtĂ©ger le bĂ©ton et les aciers | Classe dâexposition | Choix du ciment, adjuvants et enrobages |
Les acteurs spĂ©cialisĂ©s apportent des garanties dâexpĂ©rience, quâil sâagisse de groupes dâamĂ©lioration de sols comme Menard ou dâexperts en pieux tels que Soletanche Bachy. Ce socle dâinformation Ă©vite les mauvaises surprises en phase travaux et sĂ©curise la durabilitĂ© de lâouvrage.

Fondations superficielles : semelles, radiers et contrĂŽle des tassements
Une fondation est dite superficielle lorsque la base dâassise reste proche de la surface, avec un rapport profondeur/largeur modĂ©rĂ© (D/B †4â6). Trois familles dominent: semelles isolĂ©es sous poteaux, semelles filantes sous murs porteurs, et radiers qui rĂ©partissent les charges sur toute lâemprise. Lâatout rĂ©side dans la simplicitĂ© dâexĂ©cution et le coĂ»t maĂźtrisĂ©, sous rĂ©serve dâun sol de surface suffisamment compĂ©tent et de charges modĂ©rĂ©es.
Le dimensionnement vĂ©rifie la portance Ă lâĂ©tat limite ultime et les dĂ©placements Ă lâĂ©tat de service. Les semelles doivent aussi rĂ©sister en flexion, cisaillement et poinçonnement selon lâEurocode 2 et le DTU 13.1 (et 13.12 pour les dallages), tandis que la formulation de bĂ©ton respecte NF EN 206/CN. Les matĂ©riaux bas carbone disponibles chez Lafarge et Vicat rĂ©duisent lâempreinte carbone, et des adjuvants de cure ou superplastifiants de Sika amĂ©liorent ouvrabilitĂ© et durabilitĂ©. CĂŽtĂ© exĂ©cution, la rĂ©ception des fonds de fouille, la mise en place dâun bĂ©ton de propretĂ©, lâenrobage des aciers et une cure rigoureuse conditionnent la longĂ©vitĂ©.
En climat froid ou en altitude, la cote hors gel doit ĂȘtre atteinte pour Ă©viter les soulĂšvements liĂ©s au gel-dĂ©gel. En sols argileux sensibles au retrait-gonflement, il convient dâabaisser les fondations sous la zone active, dâadopter des dispositions de dĂ©solidarisation et, si besoin, dâopter pour un radier rigidifiant afin de limiter les diffĂ©rentiels. La gestion des eaux (drains, regard de collecte, nappe) protĂšge contre lâaffouillement et les remontĂ©es capillaires.
Exemple chantier: une maison individuelle R+1 sur sable graveleux compact a Ă©tĂ© fondĂ©e sur semelles filantes de 50 cm dâĂ©paisseur, largeur optimisĂ©e Ă 60â70 cm, avec longrines de liaison pour homogĂ©nĂ©iser les appuis. Un radier a Ă©tĂ© retenu sous le garage oĂč la portance variait. ContrĂŽles systĂ©matiques: pĂ©nĂ©tromĂštre lĂ©ger pour vĂ©rifier la compacitĂ©, planches dâassise, photos dâarmatures, et bĂ©ton prĂȘt Ă lâemploi conforme. Ce protocole a limitĂ© les tassements et assurĂ© la rĂ©gularitĂ© des façades.
- VĂ©rifier les paramĂštres sol (CPT/PMT) et la profondeur de la couche dâassise.
- Choisir semelles isolées, filantes ou radier selon la répartition des charges.
- Prendre en compte tassements diffĂ©rentiels et effets dâangle des murs.
- Planifier la cure, la gestion des eaux et la coupure de capillarité.
- Port des EPI: casque, gants anti-coupure, lunettes, chaussures S3.
| Type | Conditions de sol | Profondeur typique | Points de calcul | Ordre de coût 2025 |
|---|---|---|---|---|
| Semelle isolĂ©e | Sol ferme Ă trĂšs ferme sous poteau | â„ cote hors gel | Portance, poinçonnement, flexion au nu du poteau | 100â220 âŹ/mÂł bĂ©ton mis en place |
| Semelle filante | Sol homogĂšne sous mur porteur | â„ cote hors gel | Portance, flexion longitudinale, tassements | 110â230 âŹ/mÂł |
| Radier | Sol moyennement compressible, hĂ©tĂ©rogĂšne | Ă faible profondeur | RĂ©partition des pressions, rigiditĂ©, poinçonnement | 150â300 âŹ/mÂł (selon Ă©paisseur/ferraillage) |
Pour se former ou affiner son Ćil de contrĂŽle, une vidĂ©o pĂ©dagogique sur les semelles filantes et leurs contrĂŽles dâexĂ©cution constitue un bon support.
Fondations semi-profondes : puits, longrines sur appuis et inclusions rigides
Quand les couches de surface se rĂ©vĂšlent trop compressibles ou sujettes aux alĂ©as (boue, vases, remblais rĂ©cents), mais quâun recours aux pieux paraĂźt disproportionnĂ©, les fondations semi-profondes constituent un compromis robuste. Le principe: descendre ponctuellement sur 3â5 m (parfois davantage) jusquâĂ un horizon plus compĂ©tent via des puits Ă©largis ou des inclusions courtes, puis redistribuer les charges au moyen de longrines. La solution convient bien aux portiques, aux murs lourds, aux maisons sur versant et aux extensions.
Les puits bĂ©tonnĂ©s, gĂ©nĂ©ralement forĂ©s Ă la tariĂšre et blindĂ©s si nĂ©cessaire, reprennent les charges verticales avec une embase Ă©largie. Les longrines, poutres en bĂ©ton armĂ© reliant les tĂȘtes, assurent la continuitĂ© et limitent les diffĂ©rentiels. Les inclusions rigides (colonnes ballastĂ©es, colonnes de bĂ©ton) amĂ©liorent localement le sol et servent dâappuis discrets sous un radier. En terrains sensibles aux glissements, ces Ă©lĂ©ments se combinent avec drainage, fossĂ©s interceptants et ancrages pour stabiliser lâensemble.
Le dimensionnement suit la logique de la portance (pointe des puits/inclusions) et des tassements Ă lâELS, avec vĂ©rification du poinçonnement des longrines/tĂȘtes et de la stabilitĂ© globale. Les prescriptions dâenrobage, dâarmatures transversales et de liaison longrineâpuits doivent ĂȘtre tracĂ©es clairement sur plans. Des spĂ©cialistes de lâamĂ©lioration de sols tels que SPIE Batignolles et Menard rĂ©alisent ces techniques avec retour dâexpĂ©rience sur les paramĂštres dâexĂ©cution, utiles pour la calibration des hypothĂšses.
CĂŽtĂ© chantier, il faut soigner le forage (stabilitĂ© des parois, contrĂŽle des dĂ©blais), lâĂ©vacuation des eaux et la propretĂ© des fonds. Les banches perdues ou tubes provisoires Ă©vitent les resserrements du fĂ»t. Un bĂ©ton prĂȘt Ă lâemploi conforme, vibrĂ© et curĂ©, offre la compacitĂ© recherchĂ©e. Le risque majeur rĂ©side dans les variations dâaltimĂ©trie des tĂȘtes; un calage prĂ©cis Ă©vite les concentrations de contraintes dans la longrine.
- Situations propices: remblai épais, vases, hétérogénéité de surface, hors gel profond.
- Surveiller: stabilitĂ© des parois, niveau dâeau, verticalitĂ©, altimĂ©trie des tĂȘtes.
- ContrÎles: carottages ponctuels, relevés altimétriques, dosages ciment, essais de convenance.
- SĂ©curitĂ©: blindage des puits, port du harnais si travail Ă proximitĂ© dâouverture.
- DurabilitĂ©: classe dâexposition du bĂ©ton adaptĂ©e, drainage pĂ©riphĂ©rique.
| Solution semi-profonde | Usage typique | Profondeur | Points clés de calcul | Ordre de coût 2025 |
|---|---|---|---|---|
| Puits bĂ©tonnĂ©s | Murs lourds, portiques, pentes | 3â6 m | Portance de base, poinçonnement tĂȘte/longrine | 180â600 âŹ/mÂł (selon blindage/debt) |
| Longrines sur appuis | Redistribution des charges | Selon appuis | Flexion, effort tranchant, flĂšches admissibles | 200â450 âŹ/mÂł (structure) |
| Inclusions rigides | Appuis sous radier, amĂ©lioration locale | 2â5 m | Module Ă©quivalent, tassements ELS | 150â400 âŹ/mÂł traitĂ© |
Des chantiers dâhabitat groupĂ© sur remblais contrĂŽlĂ©s combinent souvent inclusions courtes et radier renforcĂ©, avec des rĂ©sultats probants sur le contrĂŽle des tassements dans le temps. Cette approche limite les nuisances tout en sĂ©curisant lâouvrage.

Fondations profondes : pieux, barrettes et micropieux pour terrains difficiles
Les ouvrages lourds, les sites aux sols compressibles Ă©pais ou les projets nĂ©cessitant des mouvements trĂšs limitĂ©s recourent aux fondations profondes. Les pieux et barrettes transfĂšrent les efforts par rĂ©sistance de pointe et/ou frottement latĂ©ral, tandis que les micropieux, de petit diamĂštre, rĂ©pondent aux reprises en sous-Ćuvre et aux accĂšs contraints. Les diamĂštres, profondeurs, modes de forage (tariĂšre creuse, boue, tubage) et de bĂ©tonnage inflĂ©chissent la capacitĂ© et la qualitĂ© dâexĂ©cution.
Le calcul axial combine rĂ©sistance de base et frottement latĂ©ral, calibrĂ©s Ă partir dâessais CPT/PMT et coefficients normatifs. Les efforts latĂ©raux se traitent via des approches pây et le soulĂšvement sâĂ©value avec lâadhĂ©rence mobilisable et le poids propre. Les effets de groupe et lâinteraction sol-structure exigent des modĂ©lisations prudentes: lâefficacitĂ© dâun groupe de pieux est souvent infĂ©rieure Ă la somme des capacitĂ©s individuelles. Lâauscultation (impĂ©dance/sonique, cross-hole, sismique parallĂšle) et les essais de chargement valident les hypothĂšses.
Le marchĂ© français sâappuie sur des acteurs de rĂ©fĂ©rence pour ces techniques: Soletanche Bachy pour les pieux et parois moulĂ©es, Freyssinet pour les tirants et solutions de renforcement, Eiffage et Bouygues Construction pour les grands projets dâinfrastructures. Pour lâĂ©nergie et lâoffshore, des ingĂ©nieries comme Technip ont contribuĂ© Ă diffuser des savoir-faire de fondations en environnement marin, transposables Ă certaines problĂ©matiques de sols mous ou saturĂ©s Ă terre.
LâexĂ©cution rĂ©clame une traçabilitĂ© fine: paramĂštres de forage (couple, vitesse), pression de bĂ©tonnage, contrĂŽle des volumes, cages dâarmatures positionnĂ©es et ancrĂ©es, relĂšve des tĂȘtes et protection contre la sĂ©grĂ©gation. Les risques typiques incluent Ă©tranglement du fĂ»t, pollution du bĂ©ton par boue, refus prĂ©maturĂ© ou flambement des pieux battus. Une dĂ©marche qualitĂ© structurĂ©e rĂ©duit ces alĂ©as, avec essais de convenance, PPU (plans particuliers dâusinage/production) et comptes rendus journaliers.
- Atouts: capacité élevée, tassements maßtrisés, résistance aux efforts horizontaux et au soulÚvement.
- Limites: coûts supérieurs, nuisances possibles (bruit, vibrations), logistique lourde.
- ContrÎles: essais de charge statiques/dynamiques, impédance, cross-hole.
- Précautions: gestion des boues, plan de gestion des déblais, sécurité des personnels.
- Durabilité: choix du béton, enrobages, protection contre corrosion/attaques chimiques.
| Type de fondation profonde | Mise en Ćuvre | DiamĂštre/Section | Profondeur typique | CapacitĂ© indicative | Nuisances | Ordre de coĂ»t 2025 |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Pieux forĂ©s | TariĂšre creuse, boue, tubage | Ă 400â1500 mm | 10â40 m et + | 0,8â6 MN/pieu (selon sol/diamĂštre) | Faibles vibrations, bruit modĂ©rĂ© | 450â1200 âŹ/ml |
| Pieux battus | PrĂ©f. bĂ©ton/acier/bois battus | Ă 300â600 mm | 8â30 m | 0,5â3 MN/pieu | Vibrations/ bruit Ă©levĂ©s | 200â700 âŹ/ml |
| Barrettes | Forage benne/hydrofraise | Rectangulaires (0,6Ă2 m typ.) | 15â60 m | 5â20 MN/Ă©lĂ©ment | Faible vibration, logistique lourde | 1000â2500 âŹ/ml |
| Micropieux | ForĂ©s, injection, tubes acier | Ă 100â300 mm | 3â20 m | 0,1â1 MN/pieu | Faibles nuisances, polyvalents | 150â500 âŹ/ml |
Pour visualiser la cinĂ©matique dâexĂ©cution et les contrĂŽles associĂ©s, une recherche vidĂ©o ciblĂ©e facilite la comprĂ©hension des sĂ©quences de forage, mise en place des cages et bĂ©tonnage.
Feuille de route pour décider et planifier ses fondations en 2025
La dĂ©cision finale doit articuler quatre axes: performance gĂ©otechnique, faisabilitĂ© constructive, empreinte environnementale et viabilitĂ© Ă©conomique. La dĂ©marche commence par une reconnaissance documentĂ©e, lâanalyse des descentes de charges, la cote hors gel, puis la comparaison multicritĂšre de trois options au minimum. Les matĂ©riaux et formulations orientent aussi la dĂ©cision: bĂ©tons conformes NF EN 206/CN, sables/graves locaux, ciments Ă empreinte rĂ©duite, adjuvants adaptĂ©s au contexte hydrique.
Le budget sâanticipe en coĂ»t global: Ă©tudes, terrassements, blindages, bĂ©ton/acier, contrĂŽles (essais in situ, essais de charge), gestion des eaux, nuisances et protections du voisinage. Pour des ouvrages complexes, des majors comme Eiffage ou Bouygues Construction pilotent des groupements incluant des spĂ©cialistes pieux (Soletanche Bachy) ou renforcement (Freyssinet), tandis que la fourniture de matĂ©riaux peut ĂȘtre confiĂ©e Ă Lafarge, Vicat et les adjuvants Ă Sika. Les secteurs Ă©nergie/industriel, oĂč opĂšre Technip, imposent souvent des critĂšres renforcĂ©s dâESG et de traçabilitĂ©.
Un plan dâexĂ©cution prĂ©cis fluidifie le chantier: implantation, phasage des fouilles, gestion des eaux et des dĂ©blais, points dâarrĂȘt qualitĂ© (rĂ©ception de fouille, ferraillage, bĂ©tonnage), plans de prĂ©vention, balisage. Les EPI et procĂ©dures de blindage sâappliquent mĂȘme sur de petites opĂ©rations; un incident en fouille survient souvent par dĂ©faut de protection ou dâĂ©vacuation des eaux. La coordination gĂ©omĂštreâentrepriseâbureau dâĂ©tudes Ă©vite les Ă©carts dâaltimĂ©trie et les surconsommations.
La durabilitĂ© se gagne avec un drainage pĂ©renne, un traitement des eaux de ruissellement, des coupures de capillaritĂ© et une maintenance prĂ©ventive (inspection des zones sensibles, joints et regards). En zone argileuse, le contrĂŽle des plantations Ă proximitĂ© des fondations est recommandĂ© pour limiter les variations dâhumiditĂ© autour de lâouvrage. En montagne, lâaccĂšs hiver/Ă©tĂ© et la profondeur hors gel influencent fortement le planning.
- Ătape 1: Ă©tude gĂ©otechnique complĂšte et lecture des risques (PPR).
- Ătape 2: variantes de fondations avec mĂ©trĂ©, planning et nuisances.
- Ătape 3: choix des matĂ©riaux (bĂ©tons, aciers), classes dâexposition, logistique.
- Ătape 4: plan de contrĂŽles (relevĂ©s, essais bĂ©ton, auscultations Ă©ventuelles).
- Ătape 5: prĂ©paration de la maintenance (drains, regards, accĂšs inspection).
| Scénario | Fondation recommandée | Profondeur cible | Points de vigilance | Budget indicatif |
|---|---|---|---|---|
| Maison sur sable compact | Semelles filantes | â„ hors gel (0,5â0,8 m selon rĂ©gion) | Tassements uniformes, capillaritĂ© | 100â230 âŹ/mÂł de bĂ©ton mis en Ćuvre |
| Maison en zone argileuse | Radier + dispositions anti-gonflement | â„ zone inactive | DiffĂ©rentiels, drainage pĂ©riphĂ©rique | 150â300 âŹ/mÂł + protections |
| Extension sur remblai hĂ©tĂ©rogĂšne | Puits + longrines (semi-profondes) | 3â5 m | StabilitĂ© parois, altimĂ©trie tĂȘtes | 180â600 âŹ/mÂł selon blindage |
| Immeuble R+10 sur alluvions | Pieux forĂ©s (profonde) | 20â35 m | Effet de groupe, essais de charge | 450â1200 âŹ/ml |
| Reprise en sous-Ćuvre | Micropieux + longrines | 4â12 m | Phasage et tassements induits | 150â500 âŹ/ml |
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